samedi 28 avril 2018

26 avril 2018 sortie découverte patrimoine Runan, Pouldouran Tréguier

Nous arrivons tous (38 personnes) vers 9h15 à Runan pour la visite de l'église notre Dame de la Miséséricorde, c'est Michel qui nous sert de guide.
Runan – Eglise Notre-Dame-de-Miséricorde
Mentionné dans une charte du XIIème siècle comme aumônerie templière, Runan est remis aux chevaliers de Rhodes en 1312. Aux XIVème et XVème siècles, les commandeurs reconstruisent et agrandissent l’édifice religieux et Runan devient un centre de pèlerinage et lieu de grandes foires. Les ducs Jean IV, Jean V, Anne de Bretagne et le roi Henri III vont doter ce sanctuaire, signe de son renom.
Conformément aux édifices hospitaliers, l’église comporte une nef à cinq travées se terminant par un chevet plat ouvert à la lumière du levant. Un ossuaire d’attache, un calvaire à trois croix dominant une chaire à prêcher dressée sur un socle hexagonal du XVème, complètent cet  enclos paroissial en granit gris. Cette chaire à prêcher  était utilisée par les chapelains de Malte et par les curés du lieu pendant les fêtes de Notre-Dame en raison de l’affluence des pèlerins.
Le portail sud est surmonté d’un tympan sur lequel sont sculptées une Pietà et une Annonciation. Au lieu d’être alignées dans le porche, les statues des Apôtres sont superposées dans la voussure de ce portail.
A l’intérieur de l’église, la maîtresse-vitre de 1423 est composée de six panneaux encadrés de six lancettes trilobées, surmontés par les blasons des donateurs.
Près des fonts baptismaux, l’ancien retable en pierre bleue de Tournai datant de 1423 comporte cinq bas-reliefs représentant l’Annonciation, l’Adoration des Mages, la Crucifixion, la Mise au Tombeau et le Couronnement de la Vierge.
Le Christ en croix est une sculpture en bois du XIVème siècle.
Deux gisants de granit du XVème siècle surmontent un tombeau mutilé lors de la Révolution.
Enfin, le long de la nef, les sablières sont dues à au sculpteur Le Mérer ; elles sont ornées par les signes du zodiaque, les quatre évangélistes, un riche bestiaire, et les péchés et les vices.
http://www.sprev.org/centre-sprev/runan-eglise-notre-dame-de-misericorde/
Des photos à partager ICI
Nous quittons Runan pour aller à Pouldouran situé a quelques kilomètres ou nous avons rendez vous avec Saïg Jestin, ancien maire du village et propriétaire bien connu du manoir de Kermorus situe à deux pas de la zone sur laquelle la Sica a un projet de plateforme de conditionnement, à Saint-Pol-de-Léon. Saïg est un passionné de patrimoine on ne compte plus le nombre de talus et de routoirs qu'il a rénové. Nous le suivons pour une randonnée de quelques kilomètres : "Les talus sont indispensables pour l'agriculture et l'environnement, Ils aident à l'épuration de l'eau, favorisent l'alimentation des sources et des nappes phréatiques, diminuent l'érosion des sols. Et ils sont d'excellents brise-vent, tout en contribuant à la beauté du paysage.."
Nous allons maintenant découvrir plusieurs routoirs que Saïg a rénovés avec différentes équipes de bénévoles
Jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, le travail du lin (culture, rouissage, teillage, filature et tissage) constituait une importante activité économique de la région.
Semé en avril, le lin était arraché une centaine de jours plus tard. Le rouissage des tiges permettait d’extraire les fibres (filasse ou étoupe) par l’action des bactéries et des moisissures. L’élimination des gommes et des résines se faisait ainsi au fil de l’eau, dans les routoirs ou à terre. La paille rouie subissait ensuite le teillage avant la filature et le tissage.
Il existe des vestiges de 18 routoirs à lin en bordure du Jaudy.
L’anse du Guibell à Pouldouran abrite 3 routoirs aux maçonneries différentes.
Ces routoirs appartiennent au domaine privé
  site de reference
Après un excellent repas pris au restaurant "La licorne"à Pleumeur Gautier, nous rejoignons la guide du patrimoine à Tréguier pour la visite de la ville, la cathédrale et son cloître.
Enlacé par le Jaudy et le Guindy, Tréguier étage de séduisantes venelles et placettes, s'élançant du port jusqu'en haut de la colline. Sous la protection de la délicate flèche de la cathédrale, des maisons à pans de bois témoignent de l'intense rayonnement intellectuel et artistique de la ville.
La nef de la cathédrale mesure 75 m de long et 18 m de haut. Le triforium souligné par une frise de feuillage est surmonté d’une galerie de circulation devant les fenêtres. Dans les croisillons et le chœur, les deux galeries superposées, munies chacune d’une balustrade ajourée sont du plus bel effet. De la nef également on remarque l’heureuse disposition des grands piliers de la croisée, formés de colonnettes. La durée de la construction explique les différences dans les travées et les piliers. Le chœur (fin 14ème siècle et début 15ème) présente en revanche une belle harmonie.
Beau buffet d’orgues et chaire ornés de statuaires d’anges.
Bas-côté gauche (en tournant le dos au chœur): dans les enfeus du mur deux tombeaux de chevaliers du 15ème siècle et tombeau d’un abbé. Statues de St Pierre et St Paul
Bas-côté droit: Ecce homo en bois de belle facture. Enfeu du chanoine Jean de Lantillac (1461).
Chapelle au Duc construite de 1430 à 1432 pour servir de sépulture au duc Jean V. Tombeau du duc avec statue gisante par Armel Beaufils.
Cénotaphe de St Yves (sa tombe est à Minihy-Tréguier) élevé en 1890 avec statue du saint couché. Nombreux ex-voto.
Croisillon nord: au fond deux arcades en plein cintre s’ouvrant sur une travée romane, partie inférieure de la tour d’Hasting. Sur les chapiteaux de cette partie de l’édifice est créé un décor stylisé, typiquement roman.
Portrait des douze derniers évêques de Tréguier. Porte d’accès au cloître.
Chœur: 46 stalles de chêne avec sculptures multiples. Superbe maître-autel en bois sculpté du 15ème siècle.
Pourtour du chœur: jolies rosaces aux fenêtres des chapelles. Les trois vitraux de la chapelle St André évoquent la guerre 14-18. A gauche de cette même chapelle, une statue de St Michel terrassant un dragon coiffé d’un bonnet phrygien !!!
Croisillon sud: bénitier à figurines de granit datant du 14ème siècle. Groupe en bois de St Yves entre le riche et le pauvre. Au pignon, remarquez la grande verrière de style flamboyant avec les saints locaux et Jean XXIII
. site de référence
Nous terminons l'après midi par la visite de la maison natale d'Ernest Dinan
Historien, philosophe et écrivain français (1823 – 1892)
Né à Tréguier (Bretagne) en 1823, fils d’un capitaine de vaisseau dans la marine marchande, Ernest Renan se destine d’abord à devenir prêtre, puis se détourne de sa première vocation pour se consacrer à la philologie et à l’histoire des religions.
« En septembre 1848, il est reçu premier à l’agrégation de philosophie. Âgé seulement de vingt-cinq ans, il entreprend la rédaction de L’Avenir de la science qu’il laissa longtemps inédit sur les conseils d’Augustin Thierry et qui ne paraîtra que quarante ans plus tard en 1890.
Chargé de mission en Italie en 1849 et 1850, il visite Rome, Florence, Padoue et Venise tout en préparant sa thèse de doctorat sur Averroës et l’averroïsme qu’il présente en 1852. Renan se voit alors confier la chaire d’Hébreux au Collège de France. Il a alors 39 ans. Mais, dès son premier cours, il sera révoqué, pour avoir prononcé ces mots jugés sacrilèges : "Jésus, cet homme admirable." » (extrait d’[http://www.arbredor.com])
Archéologue, Ernest Renan assuma, lors de l'expédition française de 1860-1861, la direction de la célèbre mission en Syrie, Syrie où il fouilla sur les sites antiques de Byblos, de Sidon et de Tyr, se posant alors comme le spécialiste incontestable de la Phénicie. Philologue, épris du monde de la Bible, il traduisit en particulier le Livre de Job (1858) et le fameux Cantique des Cantiques (1860).
« Philologue très versé dans les langues sémitiques, après avoir abandonné l'état ecclésiastique, il fut deux fois lauréat de l'Institut; professeur d'hébreu au Collège de France en 1862, il fit paraître en 1863 la Vie de Jésus, qui est son œuvre capitale, et qui souleva d'extraordinaires polémiques ; des quantités incroyables d'attaques ou de défenses de cette œuvre parurent en France et à l'étranger; le pape l'appela "le blasphémateur européen", des manifestations hostiles se produisirent au Collège de France, qui amenèrent la suspension de son cours. Le gouvernement impérial lui offrit comme compensation l'administration de la Bibliothèque nationale qu'il refusa. Son nom fut prononcé pour un fauteuil à l'Académie, mais l'évêque Dupanloup associa le nom d'Ernest Renan et de Taine à celui de Littré qu'il combattait avec passion. Après la guerre de 1870, les idées du monde gouvernemental s'étaient modifiées, Ernest Renan fut réintégré dans sa chaire en 1870 et nommé par l'élection administrateur du Collège de France en 1873 où il fut réélu tous les trois ans. Membre de l'Académie des Inscriptions depuis 1856, il fut élu à l'Académie française le 13 juin 1878 en remplacement de Claude Bernard, et reçu le 3 avril 1879 par Alfred Mézières.
Son discours de réception produisit en Allemagne une vive émotion qu'Ernest Renan dut calmer en publiant une lettre soi-disant adressée à un ami d'Allemagne. La haine du parti religieux contre Renan n'a jamais désarmé ; le maréchal de Mac-Mahon refusa de le nommer officier de la Légion d'honneur; Renan obtint ce grade seulement en 1880… » (extrait de la notice de l’Académie française). Il est mort à Paris en 1892 quelques mois après avoir achevé son Histoire d'Israël.
« L'œuvre de Renan a vieilli. Sa documentation historique est solide, probe, mais recourt souvent à l'imagination pour ressusciter, exalter le passé. Sa philosophie a été vigoureusement combattue et taxée de dilettantisme. En réalité, Renan est un esprit critique qui a cherché passionnément la vérité, mais c'est aussi un poète qui croit aux pouvoirs de l'universelle illusion. Son influence s'est exercée sur Anatole France, Maurice Barrès, Paul Bourget, Romain Rolland, Charles Maurras. » (extrait de l’Encyclopédie Hachette)
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Un très grand merci à Michel pour cette excellente journée

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